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La municipalité, connu communément sous le nom de Rissani, porte le nom du fondateur de la dynastie Alaouite (Moulay Ali Chérif) dont le mausolée constitue un point d’attrait culturel, religieux et touristique.

Rissani est l’ancienne capitale du Tafilalet. Elle accueille au XIIIe siècle l'ancêtre de la dynastie des Alaouites venu d'Arabie Saoudite.

Ancien centre caravanier majeur, Rissani est resté un des grands centres commerciaux de la région, avec un grand souk, particulièrement animé de nos jours les mardi, jeudi et dimanche. L’essentiel du trafic qui se faisait dans le temps du commerce avec l’Afrique était constitué de l’or, l’ivoire, les esclaves et le sel, autrefois importé du Mali. Le cuir du Tafilalet se faisait à Rissani, et n’avait pas d’égal dans le Maroc entier. Il s’agit d’un cuir fin et souple, fait de peaux de chèvres tannées avec des écorces de tamaris.



Le Tafilalet renoue avec la magie du verbe à l'occasion de l'organisation de la 14ème rencontre Sijilmassa du melhoun, du 30 mai au 1er juin à Erfoud, à l'initiative du ministère de la Culture en partenariat avec la province d'Errachidia.

Les organisateurs ont conçu pour cette édition un programme des plus alléchants avec la participation des orchestres et troupes du Melhoun les plus en vue sur la scène nationale, à l'image des associations Si Thami M'daghri (Fès), Haj Omar Berri (Taroudant), Ahmed Bourqia (Azemmour), Ziryab (Oujda), Al Walae Al Filali (Errachidia), Al Assala (Meknès) et Al Watar de musique (Salé).

A cette occasion, un hommage sera rendu à l'artiste Mohamed Laanaya.

Le programme prévoit aussi une conférence sur le Melhoun animée par MM. Abdelilah Laghzaoui et Salem Abdessadeq.

Le Melhoun, forme des plus élaborées en matière de versification en arabe dialectal marocain, constitue un vaste répertoire de poèmes que perpétue une tradition de chants et de manuscrits, et qui, au fil des siècles, s'est distingué par ses prouesses poétiques et métriques.

Le centre premier du melhoun est, de l'avis des spécialistes, la région du Tafilalet. De là sont issus les grands poètes qui, en émigrant vers les grandes villes du Maroc, permirent à cet art de rayonner et de se développer avec le soutien d'un corps d'artisans et de métiers d'art mais aussi avec le contact des autres arts citadins.

La rencontre du Melhoun avec le zajal andalou, le muwashah et la poésie classique le fit progresser : il développa de nouveaux thèmes, de nouveaux mètres et rythmes et une versification savante et riche.

Expression d'une mémoire collective, plusieurs fois séculaire, le Melhoun, qui sera célébré dans son berceau, est en soi une référence à une culture populaire complexe où coexistent religieux, profane et fantastique.

Ce trésor, qui est, certes, un art du sens et du texte, ne peut se réduire à la seule poésie ou musique exprimant les sentiments. Il est la mémoire qui enrichit le patrimoine culturel du pays, instruit ses enfants et appelle les Marocains à s'attacher à tout ce qui est beau et sublime.

          
              

Sijilmassa, capitale de la province du moyen Ziz, s’élevait sur un site naturel excellent une butte à rebord escarpé, facile à fortifier et à défendre auprès duquel l’eau était abondante. Cette butte était un lambeau de terrasse conglomératique dominant de plusieurs mètres la plaine environnante, propre à servir d’habitat ou de refuge à l’époque Protohistorique. Cette butte à surface relativement plate et assez vaste (300 à 600 mètres de largeur, près de deux kilomètres de longueur), formant une table naturelle à l’abri des crues, offrait un site de choix pour l’établissement d’une cité fortifiée. Elle se trouvait en outre au coeur de la plaine du Tafilalt, au voisinage d’eau courante permanente entre deux bras de l’Oued Ziz (Margat, 1959, 256, 257). C’est sur cette table que durent se faire les premiers établissements humains de la province de Sijilmassa, sans doute bien avant que les Berbères Miknaça ne viennent s’y installer car ce site privilégié a dû être Occupé au moins dès les temps Protohistoriques : nous avons vu qu’à l’époque romaine, il avait peut-être servi d’emplacement au camp de Suetonius Paulinus ou d’Iosidjus Geta au cours de leurs incursions vers l’Oued Guir.

   


         

Rissani, ancienne capitale du Tafilalet, accueillit au 13e siècle l'ancêtre de la dynastie des Alaouites venu d'Arabie Saoudite. Les Alaouites sont issus de Hassan, fils d'Ali et Fatima qui était la fille cadette du Prophète. C'est en 1666, que Moulay er-Rachid s'empare de Fès et du royaume. Son successeur Moulay Ismaïl, contemporain de Louis XIV  avec qui il traite sur pied d'égalité, étend son empire jusqu'aux confins du Sénégal.

Les interventions européennes, initiées par la France en Algérie en 1830, impliquent aussi l'Espagne et l'Angleterre. Le Maroc qui a soutenu Abd el-Kader et l'a hébergé après sa défaite en Algérie, se voit imposer des traités inégaux. Le lourd endettement du royaume auprès de banques européennes amène sa mise sous tutelle de fait en 1906 par la conférence d'Algésiras qui désigne la France et l'Espagne comme puissances mandataires. En 1911, les troupes françaises interviennent à la demande du sultan Moulay Hafid pour mater une rébellion de tribus qui menacent Fès. La France saisit l'occasion pour imposer un protectorat en 1912.

Si le sultan reste en titre détenteur du pouvoir, c'est en réalité le résident général français qui dirige le pays. Lyautey occupe ce poste de 1912 à 1925 avec une brève interruption de quelques mois en 1917. Après son départ en 1925, l'accroissement de la pression du colonisateur provoque le développement de revendications nationalistes et du parti el-Istiqlal. Le sultan Ben Youssef est déposé par les Français en 1953 et envoyé en exil; la France qui a vu l'Algérie se soulever depuis le 1er novembre 1954, doit accepter son retour en novembre 1955. 

L'indépendance est proclamée le 3 mars 1956 en zone française et le 7 avril en zone espagnole. Devenu roi sous le nom de Mohammed V, le sultan Ben Youssef  meurt en 1961, laissant le trône à son fils Hassan II qui règnera jusqu'en 1999. Le roi Mohammed VI aujourd'hui régnant est l'actuel représentant de la dynastie Alaouite (dite aussi chérifienne, du nom de Moulay al-Chérif, fondateur de la dynastie au 13e siècle).
 

 

 
   
 
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